François Mandin
Diplômé en céramique de l'École Nationale Supérieure des Arts Appliqués Duperré, j'anime stages et cours depuis une dizaine d'années. Potier installé à Saint Quentin depuis 2005, j'ai pratiqué différentes techniques de la céramique et finalement choisi le raku pour l'implication physique qu'il nécessite jusqu'à la cuisson et la force exprimée par le caractère du matériau.
Largement inspiré par la céramique japonaise, mais aussi la poterie traditionnelle paysanne et la nature, je cherche tous les jours de nouveaux horizons inexplorés.
Je vous invite à découvrir mon travail sur le site ou, mieux, à me rendre visite à mon atelier à Saint Quentin, où je vous parlerai volontiers de mon métier.
Le raku (楽焼, raku-yaki)
Le raku (raku yaki) est une forme de poterie d'origine japonaise qui date du XVIe siecle. Cette technique était, et reste encore aujourd'hui la plus prisée pour fabriquer les bols à thé (chawan) pour la cérémonie du thé (cha-no-yu), car c'est celle qui correspond le mieux aux critères esthétiques de la philosophie zen (le wabi-sabi). Si elle a évolué depuis son origine, elle a gardé la particularité du défournement à chaud. En effet, les pièces sont sorties du four dès que l'émail commence à fondre, aux alentours de 1000°. Le choc thermique qui en résulte crée un fin réseau de craquelure à la surface de l'émail. De nos jours on révèle ce « trésaillage » par l'enfumage: tant que les pièces sont suffisament chaudes pour être incandescentes, on les place dans des copeaux de bois qui, en brûlant vont ainsi enfumer la terre, la faire noircir. Après l'immersion dans l'eau pour le refroidissement, suivi du nettoyage, c'est la surprise du résultat. Le potier contemple avec bonheur(*) le fruit de son travail.
(*) en japonais raku signifie bonheur